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de la bastille

Théâtre de la Bastille

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Snow White.


20 nov > 25 nov

En l'état actuel du travail, nous vous informons que le spectacle comporte des scènes explicitement sexuelles qui nous obligerons, au regard des réglementations, à en interdire l'accès aux mineurs de moins de dix-huit ans.

Ann Liv Young

Snow White

Chorégraphie Ann Liv Young. Danseurs Ann Liv Young, Emily Wexler, Liz Santoro. Régie Lizzy Sise. Assistante Annie Stutspice.

Partenaire CCN de Franche-Comté à Belfort, Centre chorégraphique national de Montpellier-Languedoc-Roussillon, Centre national de la danse, Fused. Réalisation Théâtre de la Bastille.

Le spectacle d'Ann-Liv Young « Snow White » est en répétition en France depuis le mois de septembre. Il sera créé le 20 novembre au Théâtre de la Bastille. En l'état actuel du travail, nous vous informons que le spectacle comporte des scènes explicitement sexuelles qui nous obligerons, au regard des réglementations, à en interdire l'accès aux mineurs de moins de dix-huit ans.


Après avoir enthousiasmé la critique à New York qui qualifie son travail de magnétique, puis fait salle comble l'an dernier au festival Impulstanz à Vienne, Ann Liv Young crée au Théâtre de la Bastille sa dernière pièce, une version très personnelle de Blanche Neige interprétée en français.
A vingt-cinq ans, la chorégraphe américaine compte déjà une dizaine de spectacles qui se regardent tous avec une truculente réjouissance. Souvent qualifiés de provocateurs, par l'usage notamment d'une nudité affichée sans complexe, ils surprennent par leur énergie et leur vitalité. Frais et spontané en apparence, l'univers d'Ann Liv Young semble pourtant implacablement soumis aux caprices impulsifs d'une jeune fille qui agence, tout en fantaisie et brusquerie enfantines, son petit monde imaginaire.
La scène, parfois réplique de la chambre ou de l'appartement d'Ann Liv Young, fait figure d'immense maison de poupée dans laquelle les interprètes enchaînent, dans un rythme soutenu tendance frénétique, les chansons, les danses et les équilibres imposés par la chorégraphe. Avec ironie, elle s'invite régulièrement pour intervenir activement sur le cours de la représentation. Les interprètes effectuent sans état d'âme, et surtout sans même avoir l'air de penser, les différentes figures imposées. Ainsi, dans le spectacle American Crane Standard, c'est le plus naturellement du monde que les deux danseuses font office de balais-brosses en plongeant, à plusieurs reprises, la tête dans les cuvettes couleurs pastel des toilettes qui constituent les uniques éléments de décor. Médusé devant tant de disponibilité mentale et physique, le spectateur surpris est en permanence au bord du rire.
Assurément engagée dans une forme de féminisme rebelle, qui fait claquer les seins des danseuses à l'unisson, Ann Liv Young préfère évoquer, pour décrire son travail, sa nécessité de choisir des interprètes qu'elle connaît très bien. �Je travaille avec des amis, parfois même des amis d'enfance, explique-t-elle. J'ai besoin d'entretenir une relation proche. C'est vrai aussi que la plupart du temps, je leur demande de faire des choses très intimes. Si toutes les histoires qui sont racontées sont les miennes et évoquent souvent ce qui se passe dans ma vie, avec peut-être une certaine exagération, j'ai besoin de penser très exactement à la personne qui va dire le texte quand je l'écris�. Ann Liv Young compare volontiers son travail à celui d'une styliste. Elle possède tous les talents pour camper ses situations et ses personnages �sur mesure�. Librettiste, elle est aussi la scènographe et la costumière de ses spectacles.
Pour la première fois, avec Snow White (Blanche-Neige), elle s'inspire d'une histoire connue. Elle en propose une version qui se concentre autour d'un trio qui met en présence le prince, la méchante belle-mère et Blanche-Neige. Alors qu'elle interprète Blanche-Neige, elle a confié le rôle du Prince à Sky Ferren. �Je n'ai jamais travaillé avec Sky pour un spectacle, mais nous étions dans la même école d'Art en Caroline du Nord et nous en sommes sortis ensemble à dix-sept ans. Le fait que Sky ait été mon petit ami et qu'il ne le soit plus m'intéresse. Je trouve que la meilleure manière d'explorer notre relation actuelle est de le choisir comme Prince. Par ailleurs, il est assez obsédé par les femmes et par cette idée, assez étrange, de la beauté. Le Prince a vu Blanche-Neige morte dans un cercueil de verre et voulait la garder pour lui. Ceci n'est pas sans me rappeler comment Sky était avec moi.�
Pour la belle-mère, le choix s'est porté sur Emily Wexler, déjà présente dans ses deux dernières pièces, Michael et Solo. �Emily est très grande, explique la chorégraphe, elle a des cheveux roux et peut parfois ressembler à un fantôme. Elle parle très bien, j'aime lui donner de longs monologues comme dans ma dernière pièce où elle parle pendant treize minutes en hollandais. Même si on ne comprend pas ce qu'elle dit, on est convaincu qu'elle parle hollandais�. Entièrement réécrite par la chorégraphe, l'histoire évacue ainsi les sept nains et le château. Blanche-Neige habite une chambre avec salle de bains, porte un maillot de bain, vêtement récurrent dans le travail de la chorégraphe, et chante, à n'en pas douter, les chansons d'amour d'aujourd'hui.

Partenaires CCN de Franche-Comté à Belfort, Centre chorégraphique national de Montpellier-Languedoc-Roussillon, Centre national de la danse, Fused. Réalisation Théâtre de la Bastille.